L’engouement pour la voiture électrique reste fort. Symbole d’une mobilité plus propre et plus économique, elle attire de plus en plus d’automobilistes.
Pourtant, la réalité est parfois moins idyllique. Tous les modèles ne se valent pas, et certains peuvent transformer le rêve en un coûteux cauchemar mécanique.
Entre des batteries capricieuses, des logiciels instables et une fiabilité décevante, comment s’y retrouver ? Si les véhicules électriques sont globalement plus fiables que leurs équivalents thermiques, certaines exceptions ternissent cette réputation. Cette synthèse s’appuie sur les retours de milliers de propriétaires et des études indépendantes pour vous révéler les modèles qui accumulent les problèmes en 2025.
Top 5 des voitures électriques à fuir en 2025
Certains véhicules se distinguent malheureusement par leurs pannes récurrentes et leur fiabilité en berne. Voici la liste noire des modèles qui génèrent le plus de frustration chez leurs propriétaires :
1. Hyundai Ioniq 5 : le design trompeur
Sur le papier, elle a tout pour plaire : un design néo-rétro audacieux, un habitacle spacieux et une recharge ultra-rapide. Pourtant, la Hyundai Ioniq 5 détient un record peu enviable : celui du taux de panne le plus élevé de sa catégorie.
Selon l’ADAC, la plus grande fédération automobile d’Europe, le verdict est sans appel, avec un taux de panne oscillant entre 18,3 et 22,4 incidents pour 1000 véhicules. C’est près de trois fois plus que la moyenne !
Le principal responsable est l’unité de contrôle intégré (ICCU), le cerveau électronique du véhicule, dont les défaillances peuvent entraîner une immobilisation complète. Bien que les interventions soient couvertes par la garantie, les procédures sont souvent longues et frustrantes, gâchant une expérience de conduite par ailleurs excellente.
2. Ford Mustang Mach-E : une légende en difficulté
Électrifier une légende comme la Mustang était un pari audacieux pour Ford. Malheureusement, le résultat n’est pas à la hauteur de l’emblème qu’il arbore.
Ce SUV électrique accumule les problèmes sur des points essentiels. La batterie et le système de recharge, qui devraient être irréprochables, sont les sources de pannes les plus fréquentes.
De nombreux propriétaires rapportent des bugs logiciels, des dysfonctionnements de la climatisation et une autonomie réelle bien inférieure aux promesses. Avec un score de fiabilité de seulement 3,8 sur 5, le Mach-E peine à justifier son tarif élevé face à une concurrence de plus en plus affûtée.
3. Polestar 2 : le style scandinave ne suffit pas
Née de l’alliance entre Volvo et Geely, la Polestar 2 promettait l’excellence scandinave. Si son design minimaliste séduit, son bilan fiabilité est nettement moins flatteur. Les critiques pointent du doigt une fiabilité globale inférieure à la moyenne du secteur, avec de nombreuses pannes logicielles.
Au-delà de l’électronique, le confort est également en cause. Son comportement routier est jugé excessivement rigide, et l’ergonomie intérieure laisse perplexe.
Le système multimédia basé sur Google est parfois source de distraction, et trouver une position de conduite idéale relève du défi. Pour un prix de départ avoisinant les 47 000 €, le rapport qualité-prix est discutable.
4. Volkswagen ID.4 : le mastodonte allemand trébuche
Volkswagen a massivement investi dans sa gamme ID pour conquérir le marché électrique. Fer de lance de cette stratégie, le SUV ID.4 devait incarner le savoir-faire allemand. Hélas, le modèle souffre de défauts agaçants qui ternissent l’expérience au quotidien.
Le principal point noir est son système multimédia, d’une lenteur exaspérante et doté d’une interface peu intuitive. À cela s’ajoutent une autonomie jugée modeste par rapport à ses concurrents directs comme le Kia EV6 ou le Tesla Model Y, ainsi que des bugs logiciels persistants malgré les mises à jour.
5. Rivian R1S : un luxe décevant
Lorsqu’on dépense une somme conséquente pour un SUV électrique premium, on s’attend à la perfection. Le Rivian R1S, malgré ses performances impressionnantes sur le papier, déçoit sur des points essentiels. Les essayeurs et les premiers propriétaires s’accordent sur plusieurs défauts importants.
Le confort est sacrifié par des suspensions bien trop fermes, le comportement routier manque de sérénité à haute vitesse et un gémissement des moteurs électriques se fait entendre à faible allure. Plus encore, l’ergonomie est difficile, obligeant à passer par l’écran tactile pour des réglages aussi simples que l’orientation des aérateurs. Pour ce prix, des alternatives comme le Kia EV9 offrent une prestation bien plus aboutie.
Pourquoi certains modèles électriques déçoivent-ils ?
Ces défaillances ne sont pas le fruit du hasard. Elles s’expliquent par plusieurs facteurs liés à la jeunesse de cette technologie et à la rapidité de la transition du marché automobile.
L’électronique : le point faible moderne
Ironiquement, ce n’est pas le moteur électrique, d’une grande simplicité mécanique, qui pose problème. C’est l’électronique embarquée.
Les voitures modernes sont de véritables ordinateurs sur roues, gérant des centaines de paramètres en temps réel. Cette complexité logicielle et matérielle multiplie les sources de pannes potentielles, un domaine où les constructeurs traditionnels ont encore une marge de progression.
La course effrénée au marché
Face à des réglementations de plus en plus strictes et à la pression de la concurrence, de nombreux constructeurs ont précipité le lancement de leurs modèles. Cette hâte se traduit par des véhicules insuffisamment testés, dont les premiers propriétaires deviennent, malgré eux, des bêta-testeurs essuyant les plâtres des défauts de jeunesse.
Le paradoxe des plateformes 100 % nouvelles
On pourrait penser qu’une plateforme conçue exclusivement pour l’électrique est un gage de qualité. Pourtant, les chiffres montrent que des modèles basés sur des plateformes thermiques adaptées, comme la Mini Electric, affichent une fiabilité record. Les constructeurs maîtrisent ces bases depuis des décennies, tandis que les nouvelles architectures dédiées demandent du temps pour être parfaitement fiabilisées.
Comment choisir sa voiture électrique avec succès ?
L’achat d’un véhicule électrique est un investissement important. Pour éviter les mauvaises surprises, une approche méthodique est essentielle. Voici quelques conseils pour faire un choix éclairé :
1. Fiez-vous aux études indépendantes
Ne vous contentez pas des brochures commerciales. Votre meilleure boussole, ce sont les enquêtes de fiabilité qui compilent les retours de dizaines de milliers de conducteurs. Consultez régulièrement les publications d’organismes reconnus comme Consumer Reports, J.D. Power, l’ADAC en Allemagne ou encore What Car? au Royaume-Uni.
2. Plongez dans les retours des propriétaires
Les forums spécialisés et les groupes sur les réseaux sociaux sont une mine d’or. C’est là que vous découvrirez les problèmes du quotidien, la qualité réelle du service après-vente et les astuces partagées par la communauté. Si un même défaut revient en boucle dans les discussions, c’est un signal d’alarme à ne pas ignorer.
3. Privilégiez les modèles éprouvés
Dans le domaine électrique, il est sage d’éviter les toutes premières générations d’un modèle. Préférez les véhicules qui sont sur le marché depuis quelques années et qui ont bénéficié de corrections et d’améliorations. Un modèle en fin de carrière est souvent bien plus fiable qu’une nouveauté fraîchement sortie d’usine.
Heureusement, il existe d’excellentes alternatives
Après avoir listé les mauvais élèves, il est juste de mettre en lumière ceux qui brillent par leur fiabilité. Heureusement, les options de qualité ne manquent pas en 2025.
Voici quelques alternatives fiables :
- Les constructeurs coréens comme Kia (EV6, EV9) et Hyundai (Kona Electric) continuent de s’imposer comme des références, alliant une technologie aboutie à des garanties parmi les meilleures du marché.
- En Europe, la Mini Electric, la BMW i4 et la Renault Mégane E-Tech démontrent un excellent niveau de fiabilité.
- Des incontournables comme les Tesla Model 3 et Model Y récentes ont su corriger leurs défauts de jeunesse pour devenir des choix sûrs et plébiscités partout.
L’électrification de l’automobile est une avancée formidable, mais elle ne doit pas se faire les yeux fermés. Si la transition vers l’électrique promet de nombreux avantages, tous les modèles ne se valent pas en matière de fiabilité.
Des véhicules comme la Hyundai Ioniq 5 ou le Ford Mustang Mach-E montrent que même des marques reconnues peuvent trébucher. La clé est de ne pas se laisser aveugler par le design ou le marketing. En faisant vos recherches, en consultant des sources fiables et en écoutant les retours des propriétaires, vous mettrez toutes les chances de votre côté.
L’objectif n’est pas de renoncer à l’électrique, mais de faire le bon choix pour que cette transition soit synonyme de sérénité et de plaisir de conduire.
Et vous, quelle est votre expérience avec la fiabilité des voitures électriques ? Partagez votre avis dans les commentaires.
