Chasse au wapiti : 3 habitudes à adopter pour réussir un tir propre

Lucie
Ecrit par Lucie

Lucie est une véritable passionnée d’automobile. Toujours à l’affût des dernières tendances, elle aime partager son expertise.

Trois ans pour un tir unique — le prix de la patience

Persévérance, routines et… un peu de chance

Pendant trois saisons, l’auteur a appris, échoué, corrigé, puis recommencé. Ce n’est qu’au terme de ces trois ans qu’un tirage au sort favorable lui a donné un permis rare, et qu’un grand mâle s’est présenté à portée. C’est la réalité de la chasse au wapiti : la réussite tient à la fois à notre ténacité, à nos compétences et à des circonstances que nous ne contrôlons pas.

Il faut perfectionner nos gestes, sans pour autant prétendre tout maîtriser. Ce mélange rend chaque rencontre unique.

Apprendre par l’échec

Chaque sortie révèle une faiblesse : un réglage d’arc perfectible, un sac trop lourd, des chaussures qui blessent, une décision trop hâtive au vent changeant. Au fil des allers-retours, ces défauts s’érodent. On ajuste le matériel, la gestion de l’effort et la lecture du terrain.

À la fin, rien n’est “parfait”, mais tout devient suffisamment fiable pour tenir quand la pression monte.

Lire la montagne et le comportement des wapitis

La fenêtre d’action s’ouvre souvent à l’aube ou au crépuscule, quand les bugles résonnent et que les thermiques se stabilisent. Écouter, noter les réponses, comprendre comment un troupeau se déplace en fonction du vent et des ruptures de pente : ces observations permettent d’anticiper. On n’« pousse » pas l’animal, on le laisse se révéler et on se place.

Préparation et équipement : l’essentiel qui fait la différence

Sommeil, marche, tir — l’ergonomie d’abord

Après plusieurs voyages, l’auteur a revu l’essentiel : une tente de toit (type Roofnest) pour gagner du temps et du confort, un matelas qui évite les nuits hachées, un sac à dos adapté au portage de viande, des vêtements qui gèrent la transpiration et le froid. Ces choix ne sont pas du « luxe » : ils conditionnent la vigilance et la capacité à marcher longtemps sans s’user.

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Arc et appels : régler bien avant la saison

La stratégie reposait sur deux compétences : des groupements réguliers à l’arc et la maîtrise des appels. Les diaphragmes pour imiter la femelle et quelques bugles dosés ont servi à repérer, puis à intriguer le mâle au bon moment. Rien d’extraordinaire : ce sont des gestes répétés des centaines de fois, jusqu’à ce qu’ils deviennent réflexes.

Sécurité et eau en arrière-pays

En pays d’ours, une arme de poing reste un filet de sécurité. Côté mobilité, l’accès au camp par ATV/UTV facilite parfois la logistique, sans remplacer la préparation physique. Et l’eau ?

Une poche d’hydratation fiable et un filtre léger (type LifeStraw) font la différence. Le jour J, une poche cassée peut transformer une marche en calvaire : testons le matériel avant de partir ⚠️.

Appeler et approcher : la stratégie du son et du vent

Écouter d’abord, bouger ensuite

Il faut laisser la montagne parler. Un bugle lointain donne une direction, deux ou trois bugles dessinent un rythme. Il ne s’agit pas d’imposer notre musique, mais de s’insérer dans celle du troupeau.

Avancer face au vent, utiliser les plis de terrain, contourner plutôt que forcer : chaque mètre gagné sans être détecté augmente les chances.

L’appel de la femelle, au bon moment

Des mews discrets au diaphragme ont fini par piquer la curiosité du mâle. Trop tôt, il ignore. Trop tard, il a déjà l’esprit ailleurs.

Quand il hésite, un appel mesuré peut le faire rompre la distance. La clef reste la cohérence : si le vent devient douteux, on se fige. Si la topographie trahit, on recule.

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L’approche n’est pas une ligne droite, c’est une négociation.

Le tir éthique : une seule fenêtre, une seule flèche

À portée, il n’y a plus que la mécanique apprise : ancrage, visée, respiration, lâcher. L’auteur a placé une flèche propre, aux poumons. Cet instant concentre des mois d’entraînement.

C’est une exigence simple : ne décocher que si l’on peut assurer une atteinte létale rapide. Sinon, on s’abstient. Cette ligne rouge fonde la confiance en soi et le respect de l’animal.

Après la flèche : éthique, émotions et responsabilité

La finalité et le poids du geste

Quand la flèche frappe, l’adrénaline monte, puis une gravité s’installe. Exaltation, gratitude, parfois une pointe de peine : prendre une vie a une finalité que rien n’édulcore. Beaucoup de chasseurs le disent : cette conscience oblige à mieux faire.

À mes yeux, c’est au centre de l’éthique moderne de la chasse.

Attendre, puis lire un sang parcimonieux

Trente minutes d’attente. C’est long sur le papier ; c’est nécessaire sur le terrain. Partir trop tôt, c’est risquer de pousser un animal encore en mouvement.

La piste était ténue, avec peu de sang. En pareils cas, chaque indice compte : une éclaboussure sur une feuille, une empreinte plus lourde, une odeur.

À plusieurs, on parle peu et on observe beaucoup. Seul, on ralentit encore.

Neuf heures de portage et une poche d’eau cassée

La suite a été rude : dépeçage, conditionnement, puis un portage de neuf heures sur terrain accidenté, avec très peu d’eau. C’est là que la préparation paie : un sac qui transfère bien la charge, des straps en rab, un plan pour navetter les quartiers si nécessaire, et un point d’eau identifié avant le départ.

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Quand la soif s’invite, la marge d’erreur disparaît. Anticiper les imprévus, c’est l’assurance de rentrer avec la venaison et en sécurité.

Devenir chasseur : ce que cette chasse nous apprend

Respect, patience, gratitude

Au bout de trois ans, ce tir a marqué une bascule : l’impression d’avoir « devenu chasseur ». Non pas parce qu’un trophée pend au mur, mais parce que la somme d’essais, de ratés, de corrections et de choix responsables a convergé vers un geste propre. On chasse pour la viande, pour l’expérience de l’arrière-pays, pour ce lien direct avec le sauvage.

Chaque wapiti mérite qu’on arrive prêt.

Les conseils qui font la différence ✅

  • Entraîne-toi au tir sous pression : cœur haut, genoux fléchis, souffle court, comme en côte.
  • Maîtrise deux appels simples au diaphragme et sache te taire quand il le faut.
  • Teste chaque élément critique (poche d’hydratation, chaussures, frontale) avant le départ.
  • Planifie le portage : itinéraire, points d’eau, temps estimé, option de navettes.
  • Fixe ta règle éthique de tir et respecte-la, même quand l’excitation est à son comble.

Et maintenant, à toi

Si l’on veut une chasse plus sûre, plus propre et plus riche de sens, tout commence des mois avant la saison. Prépare-toi, cultive la patience, et garde en tête cette double exigence : efficacité et respect.

La prochaine fois que tu entendras un bugle au fond d’une vallée, sauras-tu attendre le bon souffle de vent pour avancer ?

Dis-le-nous en commentaire : quelle compétence veux-tu solidifier avant ta prochaine sortie ➡️

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