Le son rauque et si caractéristique du quatre-cylindres turbo de l’A110 s’apprête à devenir un souvenir pour les passionnés. Ce son a marqué le grand retour d’Alpine sur le devant de la scène automobile. Mais c’est officiel, la production de l’Alpine A110 à moteur thermique s’arrêtera mi-2024.
Cette nouvelle, bien que redoutée par beaucoup, n’est pas une fin. Elle marque la fin d’un chapitre mémorable et le début d’une nouvelle ère 100 % électrique pour la légendaire marque dieppoise.
Alors, pourquoi ce tournant décisif ? Que nous réserve l’avenir ? Et surtout, l’actuelle A110 est-elle en passe de devenir un collector absolu ?
C’est ce que nous allons découvrir ensemble.
2024 : le dernier tour de piste de l’A110 thermique
Le compte à rebours est lancé. D’ici quelques mois, les chaînes de montage de Dieppe assembleront les toutes dernières Alpine A110 à essence. Cette décision n’est pas le fruit du hasard, mais la conséquence logique de contraintes réglementaires et d’une vision stratégique tournée vers l’avenir.
Le malus écologique : un impact majeur
La principale raison de cet arrêt programmé est d’ordre environnemental et surtout financier. Avec le durcissement constant du malus écologique en France et en Europe, les voitures de sport thermiques sont devenues des cibles de choix. Pour l’A110, la taxe de 2024 atteint des sommets prohibitifs, rendant son acquisition de plus en plus difficile à justifier pour une grande partie de la clientèle.
Ajoutez à cela la future norme Euro 7, encore plus stricte en matière d’émissions polluantes, et l’équation devient tout simplement impossible à résoudre pour un moteur thermique de cette catégorie. Alpine a donc dû faire un choix : s’adapter ou disparaître.
Des séries spéciales pour une fin en beauté
Pour célébrer la fin d’une époque, Alpine a multiplié les séries spéciales, véritables derniers hommages à son icône. Des modèles comme l’A110 R Turini ne sont pas de simples déclinaisons ; ce sont des testaments roulants, des versions ultimes conçues pour marquer les esprits. Pour les amateurs et les collectionneurs, ces éditions représentent l’opportunité d’acquérir une part d’histoire, un véhicule déjà auréolé du statut de futur classique.
Les raisons stratégiques derrière l’abandon du moteur thermique par Alpine
Au-delà des contraintes immédiates, l’abandon du thermique s’inscrit dans une stratégie globale bien plus vaste, portée par le groupe Renault et par les évolutions profondes du marché automobile mondial.
L’électrification : l’élément central de la stratégie du groupe
Cette transition n’est pas une décision isolée. Elle est l’élément central du plan « Renaulution » orchestré par Luca de Meo, le PDG de Renault Group. Ce plan vise à transformer en profondeur l’ensemble des marques du groupe pour les préparer aux défis de demain.
Pour Alpine, cela signifie devenir le fer de lance de la sportivité et de l’innovation 100 % électrique du groupe. Un rôle ambitieux qui passe nécessairement par l’abandon des motorisations traditionnelles.
Mutation du marché et des attentes des conducteurs
L’univers de l’automobile sportive se transforme. Si le son d’un moteur à combustion reste une mélodie chère à beaucoup, une nouvelle génération de conducteurs est séduite par les performances stupéfiantes et le couple instantané des véhicules électriques. Le marché évolue, et pour rester pertinente et désirable, une marque comme Alpine doit non seulement suivre la tendance, mais aussi la précéder.
Le « Dream Garage » 100 % électrique : l’avenir d’Alpine se dessine
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L’Alpine A290 : la citadine sportive réinventée
Prévue pour 2024, l’A290 sera la première à ouvrir le bal. Basée sur la future Renault 5 électrique, elle promet d’être une véritable « bombinette » des temps modernes. Agile, réactive et pleine de caractère, elle aura pour mission de transposer l’ADN Alpine dans un format compact et urbain, rendant la sportivité électrique plus accessible.
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Le Crossover GT : à la conquête de nouveaux horizons
Annoncé pour 2025, un Crossover GT viendra élargir la clientèle de la marque. Plus polyvalent, plus spacieux, il permettra à Alpine de s’attaquer à de nouveaux segments de marché, notamment à l’international. L’enjeu sera de proposer un véhicule familial et pratique sans jamais renier la performance et le plaisir de conduite qui font la réputation de la marque.
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La future A110 : le défi de l’héritage
Voici le modèle le plus attendu. La remplaçante spirituelle de l’A110 sera elle aussi 100 % électrique. Le défi est immense : comment conserver la légèreté, l’agilité et le toucher de route exceptionnels qui ont fait le succès de son aînée ?
Après une collaboration avortée avec Lotus, Alpine développe désormais sa propre plateforme. Toute la réussite du pari électrique de la marque reposera sur les épaules de cette future icône.
L’Alpine A110 thermique : un futur collector assuré ?
Potentielle augmentation de sa valeur
L’histoire de l’automobile nous l’a souvent montré : la fin de la production d’un modèle iconique, surtout lorsqu’il représente le dernier de son espèce (ici, la dernière Alpine purement thermique), tend à solidifier sa valeur. Sa rareté mécanique va augmenter et sa désirabilité auprès des collectionneurs suivra le même chemin. Elle incarne l’apogée d’une certaine idée de la voiture de sport à la française.
Un investissement pour les passionnés
Plus qu’un simple calcul financier, acquérir une A110 aujourd’hui est un investissement de passion. C’est s’offrir le plaisir de posséder et de conduire « la dernière vraie Alpine » à moteur essence, un chef-d’œuvre d’équilibre et de sensations pures. Sa future valeur n’est que la cerise sur un gâteau déjà très savoureux.
La fin de l’Alpine thermique est bien plus qu’une simple nouvelle technique. Elle représente un tournant historique pour une marque qui a toujours su se réinventer. La nostalgie du son et des vibrations du quatre-cylindres est légitime.
Mais elle ne doit pas occulter l’excitation d’un avenir qui s’annonce riche en performances et en innovations. Alpine ne meurt pas, elle se transforme pour continuer à nous faire rêver.
Et vous, êtes-vous prêt à échanger le vrombissement du thermique contre le sifflement de l’électrique ?
