Dacia s’est imposée comme la championne incontestée du rapport qualité-prix. Fiables, simples et abordables, ses modèles séduisent de plus en plus d’automobilistes à la recherche d’un achat malin.
Attention, comme pour toute marque, le tableau n’est pas toujours parfait. Sur le marché de l’occasion, certaines versions peuvent se transformer en mauvais plan si l’on n’y prend pas garde.
La réputation de fiabilité de Dacia est globalement méritée, construite sur des mécaniques éprouvées et une technologie simple. Cependant, quelques moteurs et générations de modèles ont connu des soucis bien réels qui pourraient gâcher votre expérience.
Loin de vouloir « casser » la marque, cet article est votre guide pour naviguer sereinement dans le monde de l’occasion Dacia. Nous allons identifier les versions à éviter pour que votre future voiture soit une excellente affaire, et non une source de problèmes.
Le moteur essence 1.2 TCe : à fuir absolument !
S’il y a bien une motorisation à écarter de votre liste, c’est celle-ci. Le moteur essence 1.2 TCe (code H5FT), proposé sur plusieurs modèles du groupe Renault-Nissan entre 2012 et 2016 environ, est malheureusement célèbre pour un défaut de conception majeur.
Pourquoi ce moteur est-il risqué ?
Le principal problème de ce moteur est une surconsommation d’huile critique. Faute d’une pression d’huile suffisante à bas régime, le moteur n’est pas correctement lubrifié.
Cette consommation excessive, si elle n’est pas surveillée de près par le propriétaire, peut entraîner une usure prématurée des composants internes et, dans le pire des cas, une casse moteur pure et simple. La réparation, qui implique souvent un changement complet du bloc moteur, peut alors coûter plus cher que la valeur du véhicule.
Les modèles Dacia concernés par ce moteur sont principalement :
- Le Duster
- Le Lodgy
- Le Dokker
Quelles sont les alternatives fiables ?
Heureusement, les alternatives ne manquent pas. Si vous cherchez un modèle essence de cette période, tournez-vous sans hésiter vers les moteurs atmosphériques SCe (par exemple, le 1.6 SCe).
Plus simples dans leur conception, ils sont réputés pour leur robustesse et leur endurance, même s’ils sont un peu moins performants. Pour des modèles plus récents, le moteur 1.3 TCe, développé en partenariat avec Mercedes, a totalement corrigé les défauts de son prédécesseur et se montre à la fois fiable et agréable.
Premières générations : attention à la rouille et aux finitions
Les premiers modèles qui ont fait le succès de Dacia étaient conçus pour être avant tout économiques. Si leur simplicité est une force, elle s’accompagnait aussi de quelques faiblesses, notamment sur les toutes premières séries.
Le cas du Duster 1 (2010-2017)
Le premier Duster est une icône, mais ses premiers exemplaires ne sont pas exempts de défauts. Le point le plus important à surveiller est la corrosion.
Inspectez avec la plus grande attention les soubassements, les passages de roue et le berceau moteur, où la rouille peut apparaître prématurément. Quelques soucis d’étanchéité au niveau des portières ou du coffre ont aussi été rapportés, ainsi que des bugs électroniques mineurs sur les premiers modèles.
Notre conseil : privilégiez une « phase 2 » (après 2013), qui a bénéficié de nombreuses améliorations de finition et d’une meilleure protection contre la corrosion.
Les Logan et Sandero 1 (avant 2012)
Sur la première génération de Logan et de Sandero, le mot d’ordre était « l’essentiel, et rien de plus« . La finition intérieure est très basique, avec des plastiques durs qui vieillissent parfois mal.
La protection contre la corrosion était également plus légère que sur les générations suivantes. Sans être des nids à problèmes, ces modèles demandent une inspection plus attentive et peuvent décevoir par leur aspect très rustique. La deuxième génération, lancée en 2012, représente un bond en avant spectaculaire en matière de qualité perçue et de fiabilité.
Les Dacia qui peuvent décevoir pour d’autres raisons
Parfois, un achat peut être décevant non pas à cause d’un manque de fiabilité, mais parce que le véhicule ne correspond pas à l’usage attendu. C’est le cas de certains modèles spécifiques.
Le Dacia Lodgy : une question de confort
Ne vous méprenez pas : le Lodgy est un véhicule extrêmement pratique et globalement fiable (à condition d’éviter le 1.2 TCe, bien sûr). Cependant, il faut l’acheter en connaissance de cause.
Son design est purement utilitaire et son insonorisation est très légère. Sur autoroute, les bruits d’air et de roulement sont très présents et peuvent devenir fatigants sur de longs trajets. Si votre priorité est le silence et le confort feutré, le Lodgy n’est probablement pas le meilleur choix pour vous.
La Dacia Spring des débuts : les soucis de jeunesse
Pionnière de la voiture électrique accessible, la Dacia Spring a connu quelques problèmes de jeunesse lors de son lancement. Des soucis liés au chargeur embarqué, au système de freinage ou à la batterie 12V ont été signalés par les premiers utilisateurs.
La plupart de ces défauts ont été corrigés via des campagnes de rappel du constructeur. Si vous visez une Spring d’occasion, il est donc impératif de vérifier que tous les rappels ont bien été effectués par le précédent propriétaire.
Alors, quelle Dacia acheter en toute sérénité ?
Après avoir listé les points de vigilance, il est important de rappeler que l’immense majorité des Dacia sont des véhicules fiables et recommandables. En faisant les bons choix, vous réaliserez un achat intelligent et durable.
Les moteurs à privilégier :
- Le 1.5 dCi : C’est l’un des moteurs diesels les plus fiables du marché, surtout dans ses versions produites après 2011. Éprouvé depuis des décennies, il est sobre et endurant.
- Les 1.0 et 1.6 SCe : Ces moteurs essence atmosphériques sont le choix de la raison. Simples, sans turbo, ils sont parfaits pour une utilisation mixte et leur entretien est peu coûteux.
- Le 1.3 TCe : Ce moteur essence moderne est une réussite. Il allie performance, sobriété et une fiabilité qui n’a pas été prise en défaut.
Les modèles champions de la fiabilité :
Sans surprise, les modèles les plus récents sont les plus aboutis. La Sandero (générations 2 et 3) est une valeur sûre absolue, tout comme le Duster 2 (après 2017), qui a gommé la quasi-totalité des défauts de son aîné. La Logan reste une berline simple, spacieuse et efficace, idéale pour ceux qui cherchent l’essentiel.
Votre checklist avant de signer :
Gardez à l’esprit que l’ennemi numéro un est le moteur 1.2 TCe et que les premières générations demandent un peu plus d’attention.
- Vérifiez l’historique d’entretien : un carnet à jour et des factures sont le meilleur gage de sérénité.
- Fuyez le 1.2 TCe : À moins d’avoir des preuves irréfutables d’un suivi ultra rigoureux, passez votre chemin.
- Inspectez la corrosion : Surtout sur un Duster 1, regardez attentivement sous la voiture.
- Testez tout : Climatisation, vitres électriques, radio… ne laissez rien au hasard.
- Privilégiez les phases 2 ou les générations plus récentes, qui sont toujours mieux finies et plus fiables.
En suivant ces quelques conseils de bon sens, votre future Dacia sera bien le choix malin et économique que vous espérez. Bonne route !
