Red Bull et Luc Ackermann : comment ce « Tsunami » backflip a frôlé le drame

Lucie
Ecrit par Lucie

Lucie est une véritable passionnée d’automobile. Toujours à l’affût des dernières tendances, elle aime partager son expertise.

Red Bull n’est plus seulement une boisson qui “donne des ailes”. La marque est devenue une véritable machine à sensations, à la fois écurie de F1, sponsor d’événements et studio de production de contenus et de cascades.

Sa dernière prouesse met en scène Luc Ackermann, star du motocross freestyle, pour un backflip “Tsunami” entre deux camions en mouvement. Ici, nous décortiquons le pourquoi, le comment et le “jusqu’où” d’une cascade qui a bien failli tourner au drame.

Red Bull : de la canette aux cascades qui marquent

Un empire du contenu et du sport

Au fil des années, Red Bull a construit un écosystème où sport, spectacle et média se mêlent. On pense immédiatement à la F1, mais la marque règne aussi sur les sports extrêmes, la vidéo virale et l’événementiel. Cette intégration permet de concevoir des histoires fortes, de maîtriser leur diffusion et d’ancrer son image dans l’adrénaline pure.

Image d’audace et prise de risque

Red Bull se positionne comme un acteur qui repousse les limites. Les cascades ne sont pas de simples coups marketing : elles servent de manifeste. Chaque défi explore une frontière — technique, physique, parfois psychologique — et c’est précisément ce frisson calculé qui fidélise des millions de spectateurs.

Luc Ackermann : prodige du motocross freestyle

Records précoces et trajectoire fulgurante

Pour mener cette cascade, Red Bull a choisi Luc Ackermann pour une raison simple : son palmarès défie les statistiques. En 2010, à seulement 12 ans, il devient le plus jeune à réussir un backflip.

En 2017, juste avant ses 20 ans, il enchaîne un double backflip, confirmant un talent hors norme. Et en 2020, il établit un record avec 10 backflips en 30 secondes.

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Pourquoi lui pour ce défi

Le “Tsunami” backflip n’est pas une figure ordinaire. Il exige une précision chirurgicale, une gestion parfaite de l’inertie et un sens du timing extrême.

Luc Ackermann coche toutes les cases : maîtrise technique, sang-froid, et capacité à répéter la performance sous pression. Pour ce saut, il n’y avait pratiquement aucune marge d’erreur.

La figure: un “Tsunami” backflip entre camions

Setup et fenêtre de tir

La figure s’effectue entre deux camions en mouvement, ce qui multiplie les variables. La vitesse de lancement devait être précisément de 74 km/h pour que la rotation et la trajectoire s’alignent. La moindre variation — un retard d’une demi‑seconde à peine — pouvait compromettre la réception et transformer le saut en collision.

Des chiffres qui donnent le vertige

  • Vitesse de lancement : 74 km/h

  • Hauteur franchie : 9 mètres

  • Distance en l’air : environ 40 mètres

  • Particularité du “Tsunami” : le pilote se dresse au‑dessus de sa moto pendant la rotation, modifiant le centre de gravité

À cette échelle, chaque micro-ajustement compte, du point de compression de la rampe à la réaccélération à l’atterrissage.

Quand la maîtrise frôle la catastrophe

Planification millimétrée face à l’imprévu

Red Bull est réputé pour sa planification détaillée : ingénierie des rampes, synchronisation des véhicules, briefings de sûreté. Pourtant, même le meilleur plan ne supprime pas l’imprévu. Un souffle de vent, une fraction de seconde de retard, une micro‑perte de vitesse : tout peut faire dérailler la figure.

Le frisson le plus intense des dernières cascades

Ce saut est sans doute l’un des plus proches de la catastrophe parmi le récent catalogue de Red Bull. On le voit à l’œil nu : la zone de réception semble se refermer et Luc Ackermann n’a littéralement aucun filet. Regarder la vidéo fait monter le cœur dans la gorge, tant l’écart entre réussite et crash paraît infime. ⚠️

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Au-delà du spectacle: sécurité, éthique et modèle économique

Devoir de protection envers les athlètes

Ces cascades sont portées par des athlètes exceptionnels, mais elles reposent aussi sur une responsabilité de protection. Il faut exposer les coulisses : plans de sûreté, répétitions, gestion des risques, scénarios de contingence. Une plongée « making of » avec les coordinateurs de cascade, des ingénieurs et Luc Ackermann éclairerait comment on évite les drames et ce qu’on fait quand l’imprévu survient.

Faut‑il définir des standards pour les cascades?

La demande médiatique encourage la surenchère : plus haut, plus vite, plus risqué. Où placer la limite, et qui la définit?

Les marques ont une responsabilité envers les athlètes, et l’industrie gagnerait à clarifier des standards, des protocoles communs et peut‑être une forme d’autorégulation. L’objectif n’est pas d’étouffer l’audace, mais d’encadrer l’inacceptable.

Deux pistes pour prolonger la discussion

  • Coulisses : comment la sûreté se construit‑elle et quels plans B existent quand tout dérape?

  • Éthique et économie : comment concilier la demande de spectacle avec la responsabilité envers les athlètes et faut‑il des règles partagées?

Ces conversations ne gâchent pas la magie ; elles la rendent plus réfléchie et plus sûre.

Regardez, ressentez, répondez

Visionnez la vidéo et observez à quel point tout se joue à un battement de cils. Analysez la vitesse, la rotation, la réception : les détails sautent aux yeux quand on sait où regarder. Puis dites‑nous: quelle est votre cascade Red Bull la plus mémorable, celle qui vous a crispé sur votre siège? ????

Red Bull et Luc Ackermann viennent de livrer une démonstration de virtuosité et de sang‑froid, tout en révélant l’extrême fragilité de l’exploit. Si l’audace est le moteur, la précision fait office de boussole. La question désormais: jusqu’où iront-ils, et comment choisirons‑nous, collectivement, la ligne entre frisson et témérité?

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