Vous avez déjà eu la tentation d’appuyer un peu trop fort sur l’accélérateur, même pour une poignée de kilomètres-heure en plus ? Peut-être avez-vous reçu ce fameux courrier vous informant d’un excès de vitesse de 20 km/h au-dessus de la limite ? Aujourd’hui, l’objectif porte sur ce que vous risquez vraiment en 2024.
Quelles sont les sanctions et comment cela impacte votre quotidien de conducteur. ????
Au programme : amende, perte de points, assurance, réglementation spéciale pour les jeunes conducteurs. Marge de tolérance… L’analyse s’effectue sans détour, pour que vous sachiez exactement à quoi vous attendre.
Sanctions pour un excès de vitesse de 20 km/h : informations essentielles
Avant toute chose, il faut garder en tête : dépasser la limitation de 20 km/h ne reste pas anodin en France. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ?
Montant de l’amende et retrait de points
Pour un excès de vitesse allant de 20 à 29 km/h au-dessus de la limite, l’amende forfaitaire s’élève à 135 euros (sauf sur les voies limitées à 50 km/h ou moins, où elle tombe à 68 euros). La mauvaise surprise réside dans la perte immédiate de deux points sur le permis de conduire. Aucun arrangement ni explication ne modifient cette sanction.
En cas de paiement tardif, l’amende peut atteindre 375 euros (majoration). Il est donc préférable de régler rapidement.
Marge de tolérance des radars : réalité encadrée
On entend souvent dire que les radars “pardonnent” quelques kilomètres-heure. Mythe ou vérité ? Globalement, la tolérance existe, mais elle reste très encadrée :
- Sur une limitation inférieure à 100 km/h, la marge est de 5 km/h (un radar réglé à 50 km/h flashera à 56 km/h, pas à 51).
- Au-delà de 100 km/h, la tolérance correspond à 5 % de la vitesse autorisée.
Une fois cette marge déduite, la sanction s’applique sans exception.
Permis probatoire et jeunes conducteurs : restrictions et impacts renforcés
Limitations spécifiques et conséquences accrues
Pour les détenteurs d’un permis probatoire (les “jeunes” conducteurs en général), la réglementation est plus stricte. Les vitesses maximales autorisées sont abaissées :
- 110 km/h sur autoroute
- 100 km/h sur voie rapide
- 80 km/h ailleurs
Enfreindre ces règles entraîne une perte de deux points. Le risque s’accroît pour un permis qui contient moins de points.
- Une seule infraction de ce type peut obliger un jeune conducteur à suivre un stage de sensibilisation, avec des coûts en temps et en argent.
Réglementation 2024 : ajustement pour les petits dépassements
Depuis 2024, une nouvelle règle s’applique aux excès inférieurs à 5 km/h. Aucun retrait de points n’intervient, mais le paiement de l’amende reste obligatoire. Au-delà de cette limite, le système retourne au régime habituel.
Petite infraction, répercussions importantes : aspects administratifs et assurance
Nature de l’infraction et raisons de sa gravité
Un excès de vitesse entre 20 et 29 km/h correspond à une contravention de 4e classe. Cela implique une amende et un retrait de points. En cas de répétition, des suspensions de permis deviennent possibles, notamment dans les zones limitées à 30 ou 50 km/h.
La gravité se manifeste aussi par la perte de tous les points après trois infractions, surtout pour les jeunes conducteurs. Les stages de récupération des points deviennent rapidement indispensables pour éviter une invalidation du permis.
Conséquences sur l’assurance auto
Un autre impact important concerne l’assurance. Plusieurs excès fréquents, même modérés, peuvent entraîner :
- Une augmentation significative de la prime d’assurance
- Des restrictions de garanties
- Parfois, une résiliation du contrat
Les assureurs considèrent souvent la récidive comme un comportement à risque, au-delà d’une simple négligence.
Récidive et sanctions aggravées
Sanctions en cas de dépassements répétés ou majeurs
Au-dessus de 50 km/h de dépassement, les conséquences sont beaucoup plus sévères : confiscation du véhicule, poursuites pénales, suspension de permis jusqu’à trois ans, voire annulation totale. Ces infractions deviennent des délits, avec les sanctions associées.
Pour des excès répétés autour de 20 km/h, selon les circonstances, le juge peut également décider d’une suspension.
Modalités de récupération des points
Il faut compter trois ans sans infraction pour que les points soient automatiquement restitués, ou deux ans dans certains cas.
Des stages de sensibilisation à la sécurité routière permettent de récupérer 4 points une fois par an. Leur efficacité reste relative : bien que les témoignages impactent les participants, la récidive n’est pas toujours évitée, surtout si le stage est perçu comme une simple formalité.
Excès de vitesse mineur : impacts conséquents pour certains profils
Poids important du permis sur la vie quotidienne
Les excès de vitesse ne doivent pas toujours être vus comme une légère faute. Pour beaucoup, notamment les actifs en zone rurale, la voiture reste indispensable. Une suspension, même brève, peut entraîner la perte d’emploi.
Les montants des amendes pèsent aussi fortement sur un budget, en particulier chez les jeunes et les familles monoparentales.
Vers une évolution du système
Une distinction plus fine semble nécessaire entre les simples oublis et les comportements mettant réellement en danger la vie d’autrui. Les solutions actuelles, comme les stages pour récidivistes, existent déjà. Faut-il les renforcer ou individualiser ?
Une approche plus pédagogique pourrait être adaptée aux petites infractions, tandis que les sanctions sévères seraient réservées aux cas de mise en danger manifeste. Cette question reste ouverte.
Sources officielles à consulter pour éviter les informations erronées
Pour toutes démarches, contestations ou besoins de clarification, privilégiez les sources officielles suivantes :
- ANTAI : suivi des infractions, contestations, paiement des amendes.
- Legifrance : référence officielle pour la réglementation routière.
- Préfectures locales : informations personnalisées sur restrictions et sanctions.
Faites attention à votre compteur, le radar contrôle… et votre permis aussi !